La violence psychologique, la plus sournoise des violences

FRED et marie

Une vidéo très sérieuse qui porte à réflexion, la violence psychologique.

FRED et marie from fredetmarie on Vimeo.

Voici le lien vers la vidéo au cas ou, vous pouvez aussi réactualiser la page et la vidéo apparaîtra si ce n’est pas déjà fait

Voilà un travail sur moi même avec le plus d’honnêteté possible, que j’ose entreprendre sur le web à la vue de tous aujourd’hui. Ce travail consiste à voir les similarités de cette vidéo percutante sur ce que j’ai vécu moi-même ou j’ai fait vivre à d’autres personnes dans le passé au niveau de la violence psychologique .

Ensuite, à la fin de ce paragraphe, je tenterai d’identifier et de marquer les scènes de violence psychologique qui correspondent et ressembles aux évènements qui mon amener vers un gouffre qui aurait pu être plus grave et surtout éviter selon moi. Je crois aussi que la prévention est le meilleur moyen de ne pas en arriver là, c’est pourquoi, que moi ou mes conjointes du temps, si on aurait pu visionnées cette excellente vidéo, les choses se seraient déroulées autrement, je pense. Alors, si vous voulez vous aussi entreprendre cet exercice, ne lisez pas la suite de cet article maintenant. Si vous visionnez cette vidéo sans le tableau de référence ou grille d’auto-évaluation, qui sera disponible au bas de cet article prochainement, et que vous ne voyez rien qui vous ressemble, ceci même à la suite de la lecture de mon expérience personnelle un peu plus basse. Je vous suggère de revoir la vidéo une seconde fois en utilisant ce tableau de référence où j’ai identifié, nommé les scènes que je considère comme de la violence physiologique. N’oublié pas que ce qui vous semble peut-être normal aujourd’hui ne l’est peut-être pas, au contraire notre inconscient a acquis avec le temps de mauvaises habitudes, qui nous a été généralement transmis lors de notre éducation et est aussi dû à notre entourage (les gens que l’on a fréquentés dans notre enfance). Ces mécanismes de défense malsains, sont dus à une mauvaise estime de soi et ne sont pas visible par soi-même cela si personne n’a osé nous révéler ces comportements et surtout si nous vivons avec eux. Il est encore temps de changer ce modèle (pattern), je crois.

Vous vous aimez et aimé votre conjointe ou conjoint, alors agissez, il est encore temps !

Bonne chance !

Emplacement prochain du fichier contenant la grille d’auto-évaluation pour la vidéo portant à réflexion sur un sujet très sérieux, la violence psychologique et portant le même titre.
à venir

Vous vous sentez concernés par la violence psychologique, alors durant le temps que je finisse de remplir cettedite grille d’auto-évaluation mentionnée ci-dessus et de vous la soumettre prochainement, je vous annonce que vous êtes sur le chemin du rétablissement, tels que d’écrits dans le mouvement des Alcooliques anonymes.

N’est-ce pas merveilleux ! Car la première étape qui est l’admission est le premier pas vers le rétablissement, et sans elle rien n’est possible.

Voilà l’étape des A.A. intégrales, sans laquelle aucun alcoolique ne peux franchir les douze autres et que je vais utiliser et adapter pour vous aider comme m’aider moi-même dans ce fléau destructif qu’est la violence.

intégrale
1-Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool – que nous nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

étape modifié
1-Nous avons admis que nous étions impuissants devant notre violence– que nous nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

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L’aide thérapeutique-L’alliance

Suite de l’article L’aide thérapeutique-la thérapie contre la violence Voici le 4e et  dernier article provenant du travail du psychologue Steven Bélanger. Coordonnateur clinique Pro-gam du centre d’intervention et de recherche en violence conjugale et familiale.   L’alliance thérapeutique : possible et nécessaire L’aménagement d’un … Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture

Suite de l’article L’aide thérapeutique-la thérapie contre la violence

Voici le 4e et  dernier article provenant du travail du psychologue
Steven Bélanger. Coordonnateur clinique Pro-gam du centre
d’intervention et de recherche en violence conjugale et familiale.
 

L’alliance thérapeutique : possible et nécessaire

La psychothérapie, un élément important du traitement

L’aménagement d’un espace thérapeutique, d’un lieu propice au partage de confidences dans un climat de respect et de confiance nous apparaît donc comme une condition prioritaire dans une démarche thérapeutique auprès de personnes ayant un problème de violence. D’ailleurs, l’ensemble des recherches portant sur le processus thérapeutique, toutes orientations théoriques confondues,  démontre que les éléments constituant la qualité de la relation thérapeute-client « … comptent pour 70 % de la variance associée au résultat du traitement » (Duncan, B.L. et Miller, S.D., 2000).

C’est dire que le lien de confiance a un effet rassurant qui encourage le client à prendre le risque de se dévoiler, de donner libre accès à des parties fragiles de lui-même et de faire face à sa réalité.  Parce que les risques sont multiples : ne pas être écouté, entendu et compris, être jugé condamné et puni, se sentir nié, discrédité, rejeté et, possiblement, encore une fois abusé d’une certaine façon. Parce qu’il nous faut appréhender la violence par la voie des dispositions et des motivations affectives qui la sous-tendent. « La violence contemporaine ne peut être envisagée en dehors des sentiments qui la modulent » (Michaud, Y., 2002).

Une place centrale doit donc être accordée à l’établissement d’un lien de confiance entre le thérapeute et le client. Celui-ci doit avoir la certitude que ce qu’il confie à son thérapeute va être utilisé dans le sens de ses intérêts, c’est-à-dire dans le sens de l’alliance de travail sur laquelle ils se sont mis d’accord en début de démarche. Il doit aussi avoir la certitude que ses confidences resteront entre eux, quoi qu’il arrive, à l’exception des situations où il consent librement que certains renseignements soient communiqués à certaines personnes en particulier, dans des buts très précis, et qu’il en sera informé; à l’exception aussi des situations prévues par la loi.

L’alliance positive est aussi tributaire de l’impression du client que les stratégies thérapeutiques sont adaptées à ses besoins, à sa situation, à son rythme et à ses propres ressources. Le traitement qui lui est imposé de l’extérieur doit être vécu de l’intérieur comme étant libre de pression et de menaces. De plus, s’il se sent partie prenante de son processus de changement et que ses compétences sont mises à contribution, son engagement dans sa démarche est en partie acquis.

Vers une théorie du changement

Si, à l’instar des stratégies de contrôle social de la violence, l’on ne veut pas restreindre l’intervention thérapeutique à l’élimination du symptôme par des stratégies de contrôle des conduites d’agression et risquer d’engendrer une sophistication de la violence, la psychothérapie se doit de proposer une autre voie.

En dépit d’une parenté génétique de 98,4 % avec les primates supérieurs (Kahn, A., 2000), les humains sont dotés d’un niveau de conscience d’eux-mêmes et de leur environnement leur permettant de réfléchir et d’inventer des solutions adaptées aux diverses situations auxquelles ils sont confrontés. Pourvus d’imagination et de créativité, ils ont accès à un ordre plus complexe de réponses à des situations aversives, en plus des réactions d’attaque, de fuite ou de soumission observées chez les animaux (Laborit, H., 1976).

L’humain est capable de réfléchir par lui-même. Une entreprise thérapeutique a donc tout avantage à miser sur cette faculté exceptionnelle pour aider la personne à trouver des solutions adaptées à ses besoins et à sa situation, à se réapproprier ses propres ressources, à développer son potentiel de manière à ce qu’elle en vienne à mieux s’assumer comme personne et à être un peu moins souvent malheureuse.

Dans nos politiques de gestion judiciaire et psychosociale de la violence conjugale, on met beaucoup l’accent sur la « responsabilisation » quand il s’agit d’intervention auprès des auteurs de violence. On s’attend généralement à ce qu’un individu cesse d’être violent s’il en vient à assumer « l’entière » responsabilité de sa violence. Bien que l’on puisse questionner le réalisme d’un tel projet, que signifie vraiment cette « responsabilisation » ? Comment peut-on aider un individu à se responsabiliser ?

Les réponses à ces questions sont probablement multiples. Toutefois, plus on s’acharne à inculquer, de l’extérieur, des principes vertueux et plus acceptables socialement, plus on force le changement de mentalité par des pressions morales, idéologiques ou légales, moins on s’adresse au potentiel et aux compétences individuelles et moins on aide les gens à se prendre réellement en main, à se responsabiliser. S’ils cessent toutefois d’être violents, c’est possiblement beaucoup plus par conformisme et pour éviter les conséquences de leurs gestes que parce qu’ils ont évolué dans leur mentalité et dans leur humanité.

À trop vouloir responsabiliser, on peut facilement

tomber dans l’instrumentalisation, dans la répression et dans l’infantilisation. Au bout du compte, cela ne fait pas nécessairement des individus plus responsables.

Vouloir inventer ne veut pas dire non plus mettre de côté ce qui a déjà été inventé. À une époque où peu d’individus réfléchissaient sur l’esprit humain et sur la condition humaine, le vieux Socrate nous avait déjà fait toute une démonstration d’intelligence et d’humilité. Sa mère ayant été sage-femme, il transposa la maïeutique (l’art de l’accouchement) en « l’art d’aider à accoucher les esprits de pensées justes », l’art de l’accompagnement; parce que c’est un processus naturel qui ne peut ni se forcer ni s’empêcher.

Il croyait qu’il ne fallait pas trop chercher à enseigner, mais plutôt à aider la personne à réfléchir. Selon lui, « la vraie connaissance ne peut venir que de l’intérieur de soi, (…) personne ne peut nous l’asséner » (Gaarder, J. 1991). Il est bien évident qu’on a beaucoup plus d’ouverture à accepter ce qui vient de soi-même que ce qui est imposé par les autres. Ceci prend toute son importance lorsqu’il est question d’aide auprès de personnes contraintes à consulter.

Conclusion

On dit souvent que la violence est un « manque de vocabulaire » (paroles célèbres de Gilles Vigneault), l’expression d’une difficulté de mettre en mots une expérience émotionnelle déstabilisante. On connaît les vertus thérapeutiques de la parole dans un processus de changement, lorsque celle-ci est connectée avec l’expérience émotionnelle extériorisée. On a aussi démontré l’importance de la relation en contexte thérapeutique pour favoriser les confidences et les résultats positifs.  De plus, le respect du client et la protection de l’espace thérapeutique font partie intégrante des codes de déontologie des professionnels en psychothérapie.

Malgré toutes ces évidences, il devient de plus en plus difficile de préserver ce lieu privilégié lorsqu’il est question de violence. Avec la montée du terrorisme international, la sécurité est devenue un enjeu prioritaire et sa préoccupation à un effet domino sur tous les secteurs d’activité, y compris la thérapeutique. Les droits et les libertés individuels risquent de perdre encore plus de chemin à l’avantage des intérêts collectifs.

Pour ma part, je trouve que le travail de M. Bélanger cerne bien le problème qu’est la violence dans son ensemble, et amène les solutions possibles. Malgré que le sujet dont traitaient ses articles soit tabou, il me croyait bon de partager le travail d’un psychologue expert en la matière.

Bibliographie

Duncan, B. L., Miller, S. D., Le client héros de la thérapie : Pratique de la       thérapie orientée par le client et guidée par les résultats, Éditions Satas,      Belgique, 2003.

Gaarder, J., Le monde de Sophie, Édition du Seuil, Paris, 1991.

Kahn, A., Et l’Homme dans tout ça ? Plaidoyer pour un humanisme    moderne, Nil Éditions, Paris, 2000.

Laborit, H., L’Éloge de la fuite, Collection Folio Essais, Paris, 1976.

Michaud, Y., Changements dans la violence : Essai sur la bienveillance       universelle et la peur, Éditions Odile Jacob, Paris, 2002.

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L’aide thérapeutique-la thérapie contre la violence

Suite de l’article L’aide thérapeutique et la violence au statut de problème Ce 3e article provient du travail du psychologue Steven Bélanger. Coordonnateur clinique Pro-gam du centre d’intervention et de recherche en violence conjugale et familiale.   La thérapie contre la … Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture Continuer la lecture

Suite de l’article L’aide thérapeutique et la violence au statut de problème

Ce 3e article provient du travail du psychologue Steven Bélanger. Coordonnateur clinique Pro-gam du centre d’intervention et de recherche en violence conjugale et familiale.
 

La thérapie contre la violence

Bien que la coercition puisse être utile pour contrôler les débordements de violence, elle ne peut à elle seule représenter une stratégie efficace à moyen et long terme sur le plan humain. La violence ne peut rester qu’endiguée. Elle trouve d’autres voies pour son expression, des voies plus stratégiques, plus sophistiquées et plus difficiles à contrôler. Il nous faut donc « nuancer les mesures de contrôle, complexifier les stratégies » (Michaud, Y., 2002). D’autres mesures, éducatives et préventives, peuvent aider à conscientiser et sensibiliser les individus et a favorisé une réelle réflexion sur le phénomène.

La psychothérapie, pour sa part, s’est vue peu à peu utilisée socialement comme stratégie supplémentaire de contrôle de la violence et de conformité sociale. Les systèmes correctionnels en général l’ont intégrée dans leurs programmes de réhabilitation avec les individus présentant des problèmes de violence.

En ce qui concerne la gestion de la violence conjugale, des pressions sociales et politiques, principalement exercées par les groupes de femmes, ont abouti dans les années 1980 à la judiciarisation et à la criminalisation de ce type particulier de violence. Ce sont parallèlement développer des centres de thérapies pour les conjoints manifestant des comportements violents comme stratégie de contrôle de la violence conjugale.

La thérapie pour les conjoints aux comportements violents fait désormais partie des conditions de remise en liberté à la suite d’une arrestation, des conditions de libération après une incarcération, des mesures imposées dans les plans de réinsertion sociale en milieu carcéral ainsi que des conditions imposées par la DPJ pour regagner ou garder les droits de contact avec les enfants.

En Amérique du Nord en général, à l’exception du Québec, les services d’aide pour ces hommes relèvent des systèmes de justice et de sécurité publique. Ils travaillent donc en étroite collaboration avec le système judiciaire. Les services sont généralement structurés, en tout ou en partie, en programmes éducatifs ou rééducatifs en cohérence avec une théorie de la violence conjugale basée essentiellement sur l’apprentissage des croyances et des valeurs patriarcales qui la soutiennent, la légitiment et l’encouragent, l’apprentissage social d’une « mauvaise habitude ».

Les programmes ont ainsi pour objectif l’apprentissage de bonnes valeurs et de bonnes habitudes. Ces approches ont démontré leur efficacité à atteindre des objectifs éducatifs, pour aider à acquérir des comportements plus acceptables socialement par la transmission d’informations et l’apprentissage d’habiletés sociales.

Des solutions relationnelles aux problèmes relationnels

Une difficulté réside cependant dans le fait que la violence conjugale ne se réduit pas toujours à une mauvaise habitude. On a pu constater que cela ne représente qu’une proportion relativement faible de notre clientèle. L’observation clinique nous amène à conclure à la présence d’une dimension relationnelle importante reliée au phénomène.  La violence conjugale s’exprime d’abord dans un contexte d’intimité, un contexte propice à la mise à nu des difficultés personnelles et relationnelles associées à des carences affectives, des traumatismes psychologiques, des vulnérabilités narcissiques qui réfèrent à des expériences vécues dans le tout premier contexte d’intimité qu’est la famille d’origine.

Les composantes psychologiques et affectives individuelles qui façonnent les dynamiques de violence doivent donc être intégrées dans les programmes de thérapie afin de mettre en scène les enjeux relationnels conflictuels propres à chacun. Cependant, entrer dans l’intimité des gens, accéder aux zones de vulnérabilité personnelles, risque de soulever des appréhensions légitimes. Une telle entreprise ne peut être possible que dans des conditions qui favorisent un lien de confiance et un accord réel de la part du client. 

Déjà que la demande d’aide se fait dans un contexte de contrainte légale dans une proportion de 70 % (statistiques de Pro-gam), qu’elle est souvent perçue comme une punition,  qu’elle suscite une méfiance à l’égard des thérapeutes, nous devons faire en sorte qu’elle soit le moins possible vécue comme une violation de l’intimité, une répétition de l’abus, afin de prévenir une réactivation néfaste, mais légitime de mécanismes de protection habituellement mis en place pour composer avec les situations de menaces appréhendées, souvent associés à une dynamique de violence.

Sujets du travail qui vont suivre:

  • L’alliance thérapeutique : possible et nécessaire
  • Vers une théorie du changement
  • Conclusion

Bibliographie

Duncan, B. L., Miller, S. D., Le client héros de la thérapie : Pratique de la       thérapie orientée par le client et guidée par les résultats, Éditions Satas,      Belgique, 2003.

Gaarder, J., Le monde de Sophie, Édition du Seuil, Paris, 1991.

Kahn, A., Et l’Homme dans tout ça ? Plaidoyer pour un humanisme    moderne, Nil Éditions, Paris, 2000.

Laborit, H., L’Éloge de la fuite, Collection Folio Essais, Paris, 1976.

Michaud, Y., Changements dans la violence : Essai sur la bienveillance       universelle et la peur, Éditions Odile Jacob, Paris, 2002.

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